HISTOIRE
En 2010, Thierry Ranfoie, alors claveciniste pour la morgue de Pithiviers sur Besbre, fait la rencontre de Mélisande Rey lors de son enterrement. Lui est un homme… et elle un femme. Mais au delà de toutes ces différences, une musique commune se dessine.
C’est un mardi soir, sur les bancs du couloir du conservatoire de Poil-sur-Biches que Mélisande et Thierry se croisent à nouveau, tout deux là, assis sagement, le dos droit et le menton haut. Ils attendent avec impatience l’atelier de déstructuration rythmique à six doigts de feu le grand maître du genre, Edouard Démellier.
Aussitôt la connexion se fait, et bien qu’ils se détestent dans la vie, et profitent de la moindre occasion pour se le faire savoir, une harmonie divine s’installe entre eux dès les premières mesures de n’importe quelle oeuvre de Varoushnikov Satiroplinovitch, le maître incontesté de la percussion corporelle classique.
Tous deux fervents admirateurs de l’oeuvre du grand Satiroro, ils décident de faire revivre ces partitions oubliées lors de la foire aux topinambours de Souppes-sur-Loing (proche de Beaune-la-Rolande, pas loin de Chevillon-sur-Huillard en prenant la D87 pendant 8km). Le public est conquis et décide de ne pas les brûler vifs sur la place du marché. Commence alors la folle aventure de Duo Kor.
Après une longue thérapie, ils se supportent (ou plutôt se tolèrent) suffisament pour offrir au grand public l’oeuvre majestueuse de leurs auteurs favoris : Schnavel, Himms, Dusselier, Rosenbarn, Libovitch, Fifarelli…
Commence alors une tournée locale, puis départementale, puis régionale, puis à nouveau locale. Le duo se fait remarquer par Hervé Gounot, le fameux éditeur (a qui l’on doit notamment la restauration de la « fugue pour délinquant juvénile », ndlr).
Il tombe raide amoureux de la musicalité instinctive, de l’interprétation, du toucher et surtout de la sincère passion transmise par nos deux compagnons.
Hervé Gounot prend sans plus attendre en main une tournée nationale, puis intercontinentale, puis internationale, et projette même d’en faire une tournée spatiale.
Que dire, sinon longue vie à Duo Kor?